l'étude bactériologique

Cette étude bactériologique porte sur les infections materno-foetales au Cambodge.

Elle sera menée à l'hopital Calmette de Phnom Penh

 

 

 

Qu'est-ce qu'une infection materno-foetale?

C'est une infection transmise de la mère à l'enfant lors de la grossesse ou de l'accouchement.

 

Pourquoi ces infections préoccupent-elles les médecins? 

Ces infections sont souvent sans gravité chez la maman (elles peuvent passer inaperçues) mais se révèlent parfois gravissimes pour l'enfant à naître (malformations, retard de croissance, voire mort du foetus dans l'utérus).

Les conséquences de ces infections sur le foetus sont tellement graves qu'elles conduisent dans certains cas à proposer un avortement à la maman (dans ces cas on peut avorter quelque soit le terme)

De plus une forte fièvre chez la maman, ou une infection du foetus entrainent un risque d'accouchement prématuré, avec toutes les complications qui s'ensuivent pour l'enfant né trop tôt (certains ne pèsent que 700g à la naissance!).

 Pour toutes ces raisons la prise en charge rigoureuse de ces infections est fondamentale dans les maternités.

 

La situation actuelle au Cambodge: 

 Au cambodge les infections materno-foetales représentent la première cause de mortalité chez les nourissons.

Les enfants et les mamans reçoivent donc des doses importantes d'antibiotiques puissants pour lutter contre ces infections.

Ces antibiotiques sont donnés "a l'aveuglette" dès qu'il y a un doute sur une infection, sans avoir la preuve de cette infection, ni connaitre la bactérie responsable.

 

Ceci pose plusieurs problèmes:

- le cout des antibiotiques pour les familles (au Cambodge le système de santé ne rembourse pas les médicaments)

- le fait d'utiliser énormément d'antibiotiques puissants favorise l'apparition de bactéries résistantes à tous les antibiotiques (et qui entrainent donc des infections impossibles traiter).

- comme tous les médicaments ces antibiotiques ont des effets indésirables.

 

Ce qu'on veut faire sur place:

- Savoir quelles bactéries sont responsables de ces infections

- tester sur ces bactéries différents antibiotiques pour savoir lequel est le plus efficace pour chaque bactérie

 

Comment on va s'y prendre:

On prélèvera le liquide présent dans l'estomac des bébés à l'aide d'une sonde

Ensuite on réalisera un examen bactériologique de ces liquides gastriques:

1) examen au microscope pour rechercher les bactéries

2) mise en culture  (on les met sur différents milieux et on regarde si des bactéries poussent)

3) avec les données recueillies au microscope et avec les cultures on déterminera s'il y a une infection et quelle est la bactérie responsable

4) s'il y a une infection on testera des antibiotiques sur les cultures et on regardera lesquels sont efficaces (on verra les bactéries disparaitre des cultures)

Enfin tous les résultats seront entrés dans une base de données pour analyse statistique et pour avoir des résultats validés scientifiquement.

 

nos objectifs:

- connaitre les bactéries responsables des infections materno-foetales au Cambodge

- connaitre les antibiotiques efficaces pour limiter l'utilisation abusive des antibiotiques afin de diminuer les coûts des traitements et l apparition des bactéries multi-résistantes

- sensibiliser les médecins et internes cambodgiens à l'intérêt de la bactériologie dans la prise en charge des infections materno-foetales.

- à terme, rendre plus efficace le traitement des infections materno-foetales et diminuer la mortalité des nourrissons.

 

mais aussi:

Cette étude a été démarrée l'année dernière par d'autres étudiantes nantaises (cependant elle ne contenait qu'un examen simple au microscope), actuellement une interne Cambodgienne, prépare sa thèse a partir de cette étude.

Le matériel rapporté au Cambodge pour la réalisation de l'étude reste sur place, le but est de créer un laboratoire de bactériologie à l'hopital de Phnom Penh. Des techniciens et des biologistes sont en train d'être formés par des médecins nantais et parisiens.

Cette année l'étude va être approfondie (avec la mise en place des cultures et le test des antibiotiques), de plus les souches seront ramenées en France pour approfondir les examens.

Ce travail devra être poursuivi et enrichi sur plusieurs années afin d'être publié.

Enfin tout cela contribuera a renforcer les liens et la coopération entre le CHU de Nantes et l'hopital Calmette de Phnom Penh au Cambodge!!

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